Frutti di mare , un poème ?

Frutti di mare, un poème ? Voilà l’engrenage
qui flanque le poète au creux du marécage,
cage à poule étroite et pas mal étriquée
où tirer à la rime veut palan et poulie-coupée.

Pépère, le poète, encor un court instant,
saisit vite qu’il joue à qui-gagne-à-perdu.
Dunod n’voudra pas d’son beau Léviathan…
l’est écrit pour rien, si pas lu, le Nautilus !

Lustucru lui commande deux ou trois réclames
où riment cuisiné , mijoté, crustacé ?
Cède illico l’orgueil, itou les droits d’auteur
pour trois francs six sous et un vieux dentier.

Tiercelin, Goupil même, sans éditeur
seraient ignorés comme lin en farine,
Rhinocéros ? Nul ! Voilà Eugène en pleur.
Quichotte, ses folies, Rossinante,

hanteraient-ils encore les esprits,
les libraires et même les rayons du Prisunic,
uniquement rêvé par le gros Cervantès ? Non, sans prix
(littéraire ou unique-de-vente), c’est l’oubli et tutti frutti.

Petit poème du dimanche avec marabout-d’ficelle-de-ch’val entrecroisé : le début du premier vers se raboute sur la fin du second ; çuilà se redouble illico dès le début du troisième vers ; et çuici (le troisième vers) résonne avec le dernier bout du dernier vers. Et puis ça recommence entre la fin du dernier vers de la première strophe et le début du premier du couplet suivant. Et ainsi de suite jusqu’au bout du bout, qui boucle la boucle avec le début du premier et ça recommence encore et encore ; d’accord ? d’accord.

222 mots avec l’esplication-du-bois-sans-soif

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Sur une proposition de Tiniak pour l’agenda ironique de janvier ; fallait au moins trois mots ou expressions de la liste suivante : Tutti frutti, frutti di mare, marée, dentier,  crabe, crabouille, ouille la la ! amen, aménité, ite missa est. Paresseux, j’en ai gardé certains et rajouté d’autres.

Là, un petit complément esplicatif pour montrer en couleur comment le maraboudficelle s’entrecroise.

Illustration : Férussac et Orbigny, Histoire naturelle générale et particulière des céphalopodes acétabulifères vivants et fossiles… BnF/Gallica