Girouettes

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Haut perché sur la branche de fer
bec pointé dans le lit du vent
l’oiseau de fer noir
grince doucement
tandis que la terre tourne sous sa tige
ronde comme sait l’être un fromage
inconstante comme sait l’être un renard
minuscule silhouette posée sur le sol rond
loin sous l’oiseau de fer
à chaque instant
tourne le renard
tourne la terre
les bosquets, les pâtures
et les fermes, tournez
veaux vaches cochons,
tournez poulets et poussins
comme tournent les prés et les nuages
les quatre horizons
les jours, les nuits, le soleil, la poussière
tournez toujours
insistantes girouettes
tournez autour de l’oiseau noir
immobile dans le lit du vent.

* * *

Poésie z’animalière du- dimanche-qui-parait-le-dimanche (pour une fois).

Illustration :  Fables de La Fontaine en images lumineuses, par Pierre Belvès, 1950, Gallica/BnF

15 commentaires


  1. Quelque part sur terre
    dans le grand lit du vent
    entre prés et poussières
    tourne un oiseau de fer

    Autant de girouettes
    autour de l’oiseau noir
    le rendraient-elles grinçant
    dans le grand lit du vent ?


    tout en cueillant
    la fleur d’un dimanche

    • je me suis mal expliqué alors : l’oiseau ne tourne pas, c’est son axe qui grince quand la terre tourne autour ! 🙂
      mais oui, grincer, c’est pas la meilleure musique…

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