Tard sorti, tôt rentré,
le soleil est bas sur la terre.
L’obscurité
se cogne à la cafetière.
Tendre le ciel
entre quatre clous d’émeraude,
faire mine d’une embellie.
Jardiner pour l’arbre et la graine,
laisser la mousse danser
et sa peine, la ménager.
Rayonnent les renouveaux,
les espérances,
Sous le chapeau, la peur y danse.
Tôt levé, tard rentré
le soleil est loin. Sur la terre
l’obscurité
se rendort dans la cafetière.
* * *
Petit poème à la volée – savoir s’il veut dire quelque chose ? – pour les Plumes chez Emilie. Fallait les mots Tendre – Jardiner – Émeraude – Rayon – Arbre – Renouveau – Espérance – Graine – Peur – Chapeau – Danser – Soleil – Mousse – Ménager – Mine.
Illustration : L’empire des pingouins, Agence Rol, 1922. BnF/Gallica
Le fumet chaud du poème embaume dès très tôt le matin. Pourvu qu’il reste du grain à moudre ! 🙂
Merci Dominique 🙂
Oh que ça sent bon le printemps ces moé-là.
Merci Flying ; l’amorce (le premier couplet) a été écrite en novembre, et puis a germé tout l’hiver, et hier, la suite est sortie 🙂
Mots-là.
mais peut-être que les moés sentent le printemps aussi 🙂
Samedi matin, je crois que je vais aller me recoucher. La cafetière est vide.
se recoucher le samedi matin est très judicieux, surtout en cas de cafetière vide.
j’aime beaucoup le rôle que joue la cafetière 🙂
Merci Adrienne ; sans la cafetière, que ferions-nous ?
c’est même toute la question de mon billet de demain 😉
Joli, joli ce poème à saute mots et je retiens « faire mine d’une embellie » 😉 ma journée sera belle.
j’ai laissé les mots de la récolte proposer leur petit chemin cheminant.
Un moment de douceur sur le coin de la cafetière en ce samedi matin, merci, c’est sûr maintenant, la journée sera bonne 🙂
cafetière du matin assure journée sans chagrin, dit le proverbe 🙂
J’aime beaucoup la cafetière où vient heurter l’obscurité.
Merci Frog ; la cafetière et l’obscurité datent de novembre dernier, sorties d’hibernation hier soir 😉
J’veux bien un petit café au coin du jardin …..joli
un café au jardin, un !
Bon jour Carnetsparesseux,
Tôt ou tard
Le Soleil luit
Quand l’huis
Fait lézard …
Max-Louis
Merci Max-Louis, pour ce quatrain plein d’espérance,
en échange voilà çuila :
tôt ou tard
le lézard luit
tard ou tôt
fuit le têtard
🙂
🙂
Pleure pas petite cafetière. Le soleil, ce beau de jour, s’est fait la malle ? L’est peut-être juste parti fêter l’équinoxe.
les cafetières ne pleurent jamais,
et l’équinoxe, c’est vite passé 🙂
Et il a l’air de faire frisquet en plus… Un poème de saison…
tu ne crois pas si bien dire : un poème de saisons avec un esse, même, parce que le premier couplet date de novembre dernier et le reste d’hier soir 🙂
du coup, il fait doublement frisquet !
C’est donc ça qu’il y avait dans ma cafetière ! 😄
Bon week-end !
alors, quand tu trouves dans ta cafetière de la nuit de l’espérance des graines et de l’arbre et des clous d’émeraude, printemps ou pas, il faut penser à la détartrer !
😂😂😂
Un tour du jour plein de saveur.
J’ai particulièrement aimé la première strophe.
Merci Laurence ; c’est une strophe d’automne qui a dormi jusqu’à ce printemps 🙂
Je me suis vue à la table, devant la cafetière, regardant le lever du soleil… Et puis les pingouins… que de souvenirs. 😊
j’ai cherché une belle image printanière, et puis les pingouins se sont imposés (ont-ils quelque chose d’une cafetière ?, je m’interroge…)
Oups, un peu en retard pour commenter 😀 il faut dire que j’étais occupée près de ma cafetière ! quelle fraîcheur ces quelques lignes, et la photo qui nous ramène tout droit au pingouinzoo du mois de décembre 2018 à l’époque des jumeleines….. n’en vais en tremper une dans mon café 😉
oh, il n’y avait aucune urgence, le printemps est là pour quelques temps, et la cafetière… encore plus longtemps 🙂
et oui, pour faire le tour des saisons, rien de tel qu’un petit salut des pingouins de la jumeleine !
Un grain de poème léger
Doux comme un arôme de café
Flottant sur un matin serein
Doux comme un baiser déposé
Sur les paupières du petit matin
Merci Marie-Christine 🙂
Belle idée que celle de la cafetière! Le printemps apporte la lumière qui apaise les jours gris.
Merci Marie, et bienvenue dans la cafetière paresseuse, heu, les carnets paresseux !
Ça me fait plaisir de te revoir, cher Dodo.
Toujours aussi inspiré je vois.
Un poème qui veut dire sans doute plus que ce qu’en disent les apparences…
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
ça fait plaisir aussi de te voir repasser par ici 🙂
quand à ce que dit le poème, disons que c’est à la charge du lecteur…
Paresseux, va ! 😉
Une cafetière nocturne, embrumée de sommeil !
Surtout ne pas crier fort, cela risquerait de la réveiller.
C’est peut-être une cafetière lunaire cyclique qui détient douze lunaisons l’an sous l’emprise d’un calendrier trop chargé ?
on sait si peu des choses des cafetières ! il faudrait une enquête de bonne foi 🙂
À ce propos, excusez-moi de revenir à la charge, mais êtes-vous vraiment si sûr qu’elles ne pleurent jamais?
🙂
J’aime beaucoup l’image de cette cafetière.
merci ! dire que je craignais que cette cafetière ne fasse « pas très poésie » 🙂
Elle fait surgir le bizarre. Le beau est bizarre aussi a dit quelqu’un.
c »est vrai, l’ange du bizarre joue des tours au poète ! de fait, la cafetière est dans le poème depuis le début, alors que les strophes printanières sont arrivées récemment
J’ai cru voir un petit génie entrer dans la cafetière. Une illusion d’optique ? Une envie de merveilleux ? Un peu des deux, sûrement ! 😉 Bisous cher Dodo.
Qui sait ce qu’il y a dans la cafetière ?? Merci Mariejo 🙂