Certains jours une vaste flemme
(je ne veux pas de maladie)
me transforme en vrai paresseux.
Ma fierté n’est pas refroidie.
je rêve aux grands monotrèmes,
j’entends la jeune mélodie
du vent qui chante vert et bleu
j’entends le bruit de l’eau qui court.
Je relis ceux qui disaient mieux,
j’entends gronder l’orage lourd.
Écrire un conte ? un poème ?
L’art est long et le temps est court,
j’attendrai donc encore un peu
que passe cette longue flemme.
***
Ce mois ci, La Licorne proposait de faire un poème sandouiche avec des morceaux de Charles Cros (je vous laisse faire la part de ses vers et des miens).
illustration (qui n’a rien à voir) : Daniel Rabel, Le jeu du Regnard et des Poulles, 1625, Gallica/BnF
Il faut savoir ranimer la flemme du désir chez le poète inconnu.
🙂 et pas besoin d’attendre le Onze novembre 🙂
Même en état de flemme tu restes inspiré !
Merci Marinade 🙂 la moitié de l’inspiration revient à Charles Cros !
Moit/moit, c’est équitable !
Sont-ce les rêves d’ornithorynques le secret de l’inspiration du poète paresseux ?
disons plus globalement, que rêver d’ornithorynque ne fait jamais de mal 🙂
Si le temps est long et la flemme est courte
L’ornithorynque sortira de son rêve vert et bleu
Plus vite qu’un pangolin échappe à l’anathème
Qui dira le rêve du pangolin ?
🙂
Je vais essayer…
bonne idée ! faudra revenir dire 🙂
Je dirais que c’est déjà un très bel effort qui fait sourire et me réconforte: c’est bon de ne pas se sentir seule 😉
Allez je retourne sous ma couette!
Voilà, nous allons créer un courant d’opinion ! que dis-je, un phénomène sociétal 🙂 🙂
C’est qui ce Charles CROS qui se permet de glisser ses vers entre les tiens ?
Bonne journée, Carnets Paresseux.
🙂
je crois qu’il a vaguement inventé le phonographe
avant que l’idée sonne chez Edison
et aussi chanté l’ hareng saur,
ce qui n’est pas sans mérite
🙂
Oui, je crois aussi.
Il a aussi inventé l’académie qui porte son nom (enfin peut-être). 😉
il avait donc pensé à tout
🙂
Flemme de femme, flemme d’homme, vive l’égalité ;o)
moralité : la flemme est l’avenir de l’homme comme de la femme 🙂
Yes !
Un paresseux flemmard ?
Disons que ça arrive
🙂
En tout cas la flemme vous va si bien, je me suis régalée…
Persistez 😉
Belle journée
Merci, Paquerite !
Flemme quand tu nous tiens … Autant l’assumer comme tu le fais tout comme je le fais aussi. Belle fin de journée sans trop se fatiguer 😊
merci !!
Mais non, ni la flemme ni la paresse ne sont des maladies, ce sont même de sacrées vertus ! Voire, des vertus sacrées !
Oui, tout à fait : comme dit Charles Cros, « je ne veux pas de maladie » ; à quoi j’ajoute « mais je veux bien être paresseux 🙂
On t’aime bien quand tu es tout feu, tout flemme ! 😉
🙂
« Je relis ceux qui disaient mieux, »
©Carnets paresseux
« j’entends gronder l’orage lourd. »
©Charles Cros
???
Pour le reste, j’ai la flemme de chercher (et pas à trouver qu’on se le dise🙂). Serait-ce un coup de Saint Colomban qui habille de « l » livide ce mot féminin si tentant ?
Coquin de saur évidemment.
Si tu te transformes en paresseux, c’est que ne hais pas l’aÏ ?
joli !
tant qu’on ne parle pas de saucisson à l’aï…
🙂
la flemme est donc bien l’avenir de l’homme… 🙂
Aragon et Ferrat avaient (presque) raison !
🙂
Le monde se porterait mieux
d’une flemme bien assumée.
Alors j’en fais une prière :
Ô flemme belle, ô flemme tendre,
infecte-nous afin
que nos yeux s’ouvrent enfin
sur la beauté du monde.
que chaque jour
nous donne
notre flemme
quotidienne
(ça n’est pas cher, surtout, si c’est le prix pour voir la beauté du monde)
🙂
Derrière un grand homme, il y a toujours une flemme… non ? 😉
et souvent une très grande flemme, même 🙂
J’adore 🙂 hésites pas à venir faire un tour sur mon site Intel-blog.fr et à t’abonner si ça te plaît 😀