Ici, j’ai tout fait,
la vaisselle, la cuisine,
les peintures et la poussière…
ici, j’étouffais.
***
Presqu’haïku, trop vaste d’environ cinq pieds, absolument pas autobiographique mais bien au contraire, tissu de pure fiction, vaguement homophonique et franchement neurasthénique qu’il est inutile d’expliquer plus en détail ; ce qui suffit à le différencier de l’art contemporain dont la valeur est proportionnelle à la longueur et l’obscurité du cartel d’accompagnement.
Illustration : Grand Palais, exposition des arts ménagers [une cuisine],1926. Agence Rol, Bnf/Gallica
Trio tres rigolo!
merci Virtorhugotte 🙂
La scène était fermée à la vie … un presque haiku presque triste …mélancolique mais avec un ton d’humour gris …
🙂
Bon jour,
Diantre, cela s’appelle : la cuisson à l’étouffée … 🙂 (bon, je sors)
Max-Louis
joliment dit !
(Joli ! Oui, les explications tuent l’application.)
Ce soir, j’ai préparé une dame-jeanne
La chaleur ronronne
Je ne devrais pas faire un four.
Signé : Landru \°=°/
moralité : ne jamais expliquer (Landru aurait été d’accord)
Ce soir, j’ai tant dit
sur ce que, sur la corde,
pour que le bon vent y souffle
ce soir, j’étendis
…
‘Xactement !
Merci Caroline 🙂
Une bonne description de la condition féminine de l’époque…
de toute époque, j’en ai peur.
Ici je suis bloquée
Dans cet hier qui m’étouffe
Ma liberté est grillée
On m’a collé cette étiquette qui me brûle la peau
Ménagère, ménagère !
Est ce que j’ai une g… de ménagère ?
Si je ne m’échappe pas avant que la minuterie de la cuisson des œufs ne sonne, je suis cuite !
C’est la fin des haricots…
et nous ne parlerons pas
de la faim des haricots
🙂
joli !
la fée
du joli logis
l’a fait
🙂
Ici, j’ai souri,
les mots, les mots,
les haïkus, et la vie…
ici, je me plais.
Merci , bibracieux 🙂
Belle langue française
J’aime aussi tes mots là « qu’il est inutile d’expliquer plus en détail » 😉
Merci Patchcath (il faut parfois bien des mots pour justifier l’inutile 🙂
J’adore la concision. C’est ainsi qu’on atteint l’efficacité du mot !
Je m’autorise des écarts avec la concision du vrai haïkou 🙂
Peu importe, quand l’effet est intéressant…
j’aurais intitulé ça « rupture » 😀 en tous cas c’est concis (si, si !) et précis aussi 😀
Rupture, ça pourrait être la prochaine étape…:)
😮
Mon samedi en quatre vers !
désolé pour ton samedi ; j’essaierai de faire un billet plus optimiste pour ta semaine prochaine 🙂
Comme mes yeux, avec l’âge, prennent quelque liberté, ils m’ont fait lire le quatrième vers à la place du premier. Et prociquerément 😉
Hé bien voilà, on va vers une belle économie de moyens : le poème en un vers !
(et plus besoin de s’enquiquiner à chercher la rime…)
Une chanson virale!