S’il suffisait de dire la plume
l’oeil rond, l’aile courte,
le bec jaune au ras du bitume
pour faire un poème de volaille.
Si dire l’oeuf suffisait
puis le poussin le coquelet
la poule et puis l’oeuf encor
pour faire un poème de volaille.
S’il suffisait de dire la faim,
le long jour de picorage,
les becquées de graine et de grain
pour faire un poème de volaille.
La basse-cour et ses mystères
s’il suffit de dire tout cela,
le soleil la pluie la poussière,
alors, voilà un poème de volaille.
Mais comment savoir si pour eux,
poule, poussin, coq et oeufs,
Ces mots raboutés vaille que vaille
sont bien un poème de volaille ?
* * *
Poème clin d’oeil à Victorhugotte, qui enseigne la poésie aux poulets.
illustration : Prosper-Alphonse Isaac, Coq, BnF/Gallica
Bravo! 🙂
merci Adrienne (je transmets aux poulets férus de poésie) 🙂
Dans la maison Poulaga
le préfet s’appelle Lallement
il caquette de la casquette
et devant son chef se tient sur la ligne de crête
un an de Gilets jaunes d’œuf
et des omelettes d’yeux éborgnés
de mutilés comme en 14
basse-cour de l’ignominie
les droits de l’Homme
sont un mythe pour les poulets °) °(
Certes, mais « mes » poulets ne mangent pas de ce grain là ; ils préfèrent écouter la Java des chaussettes à clou de Boris Vian.
On n’a jamais dû bien interpréter les « cott, cott, cott » et les « cocorico » à leur juste valeur poétique. Heureusement que tu es là! 😉
Merci Mo ; une écoute soigneuse des poulaillers pourrait peut-être renouveller le petit monde de la poésie (ou pas) 🙂
Comment savoir? C’est simple, il faut les écouter glousser. Et puis aussi si les œufs sont bons, c’est bon signe. Et puis (comme je le maintiens) ils ne sont pas difficiles. 😊 En tous cas moi ça me plait bien.
la preuve par l’n’oeuf ? c’est imparable 🙂
Bon jour,
Tout cela est rondement mené au chant d’une aurore qui s’ébroue la basse-cour devient ainsi la haute cour dont l’œuf est le point central … il est donc bien question de volaille … si je peux mettre mon grain …
Max-Louis
Merci Max-Louis 🙂
J’adore ton poème de volaille et son illustration coq-asse.
Merci Marinade : ) les estampes de Proper-Alphonse Isaac sont aussi belles que méconnues (en tout cas je ne le connaissais pas avant de l’avoir découvert sur Gallica !
Qui de l’oeuf ou la poule ? Peu importe, je me suis laissé emporter par ton poème de cocotte qui en volaillait la peine 🙂 ! Belle journée, Sabrina.
merci Sabrina ; tenter la poésie volaillère en volaillait donc la peine 🙂
Beaucoup moins violent
et plus mélodieux
que la poule au pot.
De dedans sa coquille
le poussin applaudit !
la poule au pot ? c’est
pour la poule,
quel manque de pot !
merci² Aunryz
Une poule sur un mur
A pondu quatorze œufs frais
Mais pendant qu’elle pondait,
Le soleil d’août les cuisait.
Un poule sur un mur
A couvé quatorze œufs durs.
Il en sortit des poulets
Aussi durs que des galets.
C’est depuis lors que l’on voit
Folle encor de désarroi,
Une poule sur un mur
Qui picote du pain dur.
C’est depuis lors que l’on voit
Picoti et picota
Une poule qui cent fois
Grimpe au mur et saute en bas.
Maurice Carême
Forcément, Maurice Carême…. mais quoi, du poulet au menu en Carême ?
🙂
Qui a dit que les poulettes n’aimaient pas les poèmes ? Je tenterai de leurs lire ces mots voir si elles ont quelques avis à glousser. Belle journée.
Merci Nemesis ! alors, qu’en pensent les poulettes ?
Elles n’en pensent pas grain chose ☺️
Plaisir de lire ton étincelle de malice parée de naïveté feinte, au milieu de mes préparations de cours. Cela m’avait manqué. A bientôt M. Paresseux 😉
Merci LesNarines 🙂
bon courage pour la préparation des cours (tu n’as pas de classe de poulets, au moins ?)
🙂
lol..merci une ponte bien amusante merci:)