Ce soir la lune allume
son rond bassin d’étain
où l’étoile déteint.
Alors le ciel s’anime :
météores lointains
et ronde de pantins.
Puis la nuit s’illumine,
l’homme étend la main
(comme il fait le malin).
Enfin le ciel s’annule,
et la lune s’éteint.
Revoilà le matin.
* * *
un poème paresseux pour le jour de la nuit ou la main de l’homme a posé la pied sur la lune (à relire demain, donc).
illustration : Saruwakachō yoru no kei / Hiroshige, 1856. BnF/Gallica
D’où l’expression « Éteins ta lune et travaille un peu » 😉 Je le relirai demain, promis
je ne connaissais pas cette belle expression imagée 🙂
Il a fait le malin et y a laissé des choses bien peu poétiques, comme partout où il passe, alors je préfère rêver à la lune d’étain et à ce vrai miracle du matin qui revient 🙂
oui, il fait le malin, et ça n’est pas toujours très malin, et moins qu’une lune et un matin 🙂
J’aime bien quand tu es dans la lune, mon ami Jérôme… Ta plume s’y prête.
Merci Valéry 😉
ça me rappellerait un livre de Bernanos dont la poétique effleurait Picasso d’un foulard de soie.
Les diamants dans la mare ont commencé leur valse hésitation, leur ronde, attention au silence.
Merci Chachashire !
Bernanos, Picasso et les diamants ? c’est tentant ! Je ferais attention au silence, promis
Bonne chance alors.
et jamais le malin
ne saisira la lune
qui suivra son chemin
sur des ciels nocturnes
pas plus que le malin
ne saisira le vent
qui suivra son chemin
change change le temps !
Tourlou dit la lune au vent
le matin,
le ciel
le soir et le malin
changent changent le temps !
tourelou !!
un petit poème bien agréable comme on aimait les enseigner à l’école à l’époque !
Être poète de programme scolaire, j’adorerai ça 🙂
mais en vrai, c’est vrai que ces poésies là m’ont peut-être mordu plus profond que les poètes lus ensuite.
Merci gib’
la spontanéité et la fraîcheur de leurs écrits y était pour quelque chose ! bises J.
….ou la plasticité de mon petit cerveau de môme pas encore saturé 🙂
😀 que du bonheur pour toi !
C’est gentil tout plein!
Merci Mo; c’est un petit truc qui s’est invité presque tout seul, et que j’ai (paresseux) éviter de surcharger de mots, en comptant sur l’imagination du lecteur pour en faire un poème digne de la lune 🙂
Prête-moi ta plume
Dodo mon ami
Quand s’éteint la lune
Vient la poésie…
Très joli !
J’aime…tes mots qui dansent
et se font écho…
Merci la Licorne : l’écho remplace les mots qui manquent (perdus dans l’espace entre les étoiles…)
L’homme fait tant le malin
qu’il oublie que la lune
lorsque vient le matin
retourne en la nuit brune.
🙂
tu devrais écrire plus souvent, te l’a-t’on déjà dit ?
heu………….
J’adore! Tes vers légers et denses, avec ton sourire en coin…et la nuit. ma sucrerie du dimanche !
Merci ! Je compte sur les lecteurs pour imaginer entre les mots 🙂
Quels jolis mots qui sonnent comm6une douce melopee.
Je m’en veux de ne venir plus souvent me rafraîchir les neurones à la lecture des tes poèmes.
Beaucoup de charme dans ce poème lunaire.
parfait pour un lecteur paresseux… 🙂