Sous la roue de la charrette
s’allonge la longue route
qui jamais ne s’arrête.
Le vent souffle et la pluie tombe
tout autour du monde.
Sur la route tourne la roue
sous la roue roule le monde
tourne, roule en rond.
Lente lente la roue s’entête,
sur la longue longue route
Chaque tour enroule la route
autour de la roue
roule et tourne en rond
Longue route et lente roue
Leur manège est éternel.
Si la charrette s’arrête
sous sa roue toujours
tourne la ronde du monde.
Le vent souffle et la pluie tombe,
tout autour du monde.
Sur la route tourne la roue
sous la roue roule le monde
roule et tourne en rond.
***
Ronde écrite en écoutant Baleni, joué à l’ukulele et au duduk (sorte de haubois arménien) par l’ami voyageur imaginaire. Baleni veut dire cerisier, mais j’ai vu tourner une roue, allez savoir pourquoi.
illustration : charrette espagnole, collection Roger de Gaignières, BnF/Gallica
Très joli – paroles et musique. Et étrangement j’y trouve un écho à ce que je suis en train de préparer.
merci ; et j’ai hâte de lire cet écho 🙂
Allez savoir pourquoi, tu dis?
Et je réponds : parce que c’est facile de l’y voir. La roue. Tourner.
Et si j’avais ce qu’il faut pour que ce soit facile et que ça sonne beau, j’aurais enregistré la lecture spontanée que j’ai faite tandis que jouait la musique et je te l’aurais envoyée. Ça roulait bien, ça tournait rond. Mais bon. Le temps lui aussi fait charrette. Et jamais ne s’arrête.
Bonne fin de jour, cher carnets. Et que la route y soit belle.
Merci Caroline 🙂
Et comme la terre est monde, ça tombe bien, on peut tourner indéfiniment!
« la terre est monde », tout juste ; tournons donc !
En fait je voulais dire que la Terre était ronde mais mon clavier m’a trahi!
🙂
mais elle est monde aussi !!
Oh ! je suis charrette mais je prends quand même le temps d’écouter cette jolie petite musique, en sirotant un rhum (Charrette bien entendu) !
La terre est ronde le rhum aide à l’être aussi 🙂
attention, l’abus d’alcool peut vider la bouteille et arrêter la charrette.
Et ron et ron petit patapon… Quand tout tourne je tourne aussi, c’est la spirale du temps qui nous avale …
« Ron et ron petit patapon » 🙂 je suis toujours impressionné par les comptines et les ritournelles, qui ont une forte charge poétique et mélodique que je trouve très inspirante.
Tout va bien ensemble: l’image, le texte, la musique, harmonie suprême.
Merci Marinade !
« Les manèges déménagent.
Manège, ménageries, où?… et pour quels voyages?
Moi qui suis en ménage
Depuis… ah ! il y a bel âge !
De vous goûter, manèges,
Je n’ai plus… que n’ai-je?…
L’âge.
Les manèges déménagent.
Ménager manager
De l’avenue du
Maine
Qui ton manège mène
Pour mener ton ménage !
Ménage ton ménage
Manège ton manège.
Ménage ton manège.
Manège ton ménage.
Mets des ménagements
Au déménagement.
Les manèges déménagent,
Ah ! vers quels mirages ?
Dites pour quels voyages
Les manèges déménagent. »
Max Jacob, Avenue du Maine
Et pendant ce temps-là, moi, j’ai le Tournicoti tournicoton !
😉
Mais c’est très beau, ça ; heureusement que je connais très mal Max Jacob, je n’aurai pas osé rouler ma roue !
🙂
Déjà, sous les gilets bleus perçaient les actuels gilets jaunes : manants de jadis, manants de maintenant…
La musique adoucit les barrages ! 🙂
et maintenant les barrages se barrent, barbares !
!)
C’est trés joli cette rêverie voyageuse qui t’entraîne tranquilou, ça roule tout doucement et sûrement vers son destin.
Merci pour la ballade.
Un poème qui berce et une mélodie un brin mélancolique qui apaise et vice versa . très belle harmonie