L’été arrive-t-il ? On peut le penser, rien qu’à se fier aux hautes températures qui survolent depuis quelques jours les plus élevées des variations saisonnières, aussi bien qu’aux petits nuages vaporeux flottant épars dans le bleu de l’azur (si l’on peut dire) ; aux plantes qui verdoient, aux arbres qui bourgeonnent, au pollen qui voltige, aux fleurs qui s’épanouissent, tout pétale dehors.
Un autre signe probant ? Les tenues des passants qui arborent en ville robes, shorts et débardeurs – même les prudents et les anxieux délaissent pull, vestes et pardessus, parapluie ou kway (et pourtant… si tout à l’heure la pluie et le froid revenaient ?).
Mais la preuve irréfutable que l’été revient à grands pas, elle est juste là, sous notre nez : sur les trottoirs brûlants, sous les banquettes du métro, aux terrasses de bistrots, plus de tatanes fermées et épaisses ; oubliées les pataugas et les brodequins, finis les godillots fourrés et les bottillons waterproof, adieu les godasses !
Et alors ?
Alors il faut en prendre son parti, tout simplement : voilà qu’aujourd’hui, l’air promène un arôme d’espadrille, une senteur de ballerine, bref, un parfum de sandale.
* * *
Fantaisie de saison qui conjugue lipogramme en C et pangramme (soit les 25 autres lettres de l’alphabet)
Joli, le parfum de sandale !
léger, le parfum, léger 🙂
J’aurais souhaité voir des claquettes, mais pour la bonne cause du « c », j’attendrais l’été prochain. C’est un très beau texte aéré, aérien, d’été quoi !
En effet, les claquettes et les knickerbockers ont du rester au vestiaire ! ça sera pour l’été prochain, promis !
merci Bizak
Alors là, bravo !
Merci Lydia
Vaut mieux ça qu’un parfum de scandale 😉
Certes ; et puis après un billet sur le cécédille, il était normal d’en faire un autre sans cé ni cédille 🙂
Excellent ! 🙂
🙂
Très joli texte.
Merci Glomérule ! ce coup ci, pas de cri de cédille 🙂
Les lipogrammes en C (ou autres lettres) et pangrammes sont des notions trop techniques pour moi, d’ailleurs je n’avais même pas remarqué la présence de ces petites bébêtes mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier ton texte caniculaire.
Bonne fin de WE chaud,
Mo
Merci Mo ; les lipogrammes et autres petites bêtes sont là pour distraire le plumitif, pas le lecteur 🙂
L’été, c’est le pied.
Vu la chaleur (?) lipogrammes et pangrammes (kesakho!) me semblent lointains
Y’a pas de « c » , m’a l’air d’être cela
pas de c, c’est ça ; et toutes les autres lettres de l’alphabet (au passage, merci au « kway » pour ses trois lettres bizarres 🙂
tricheur, je l’ai écrit à la fraiche 🙂
Excellent, tu es un génie. Si.
Euh… 🙂
Mais si, mais si !
Il m’a fallu une deuxième lecture pour apprécier le titre que j’avais raté 🙂
Tu es chef d’espadrille dans le civil ?
Oups il y a plein de c dans mon commentaire
C’est pour cela que je me suis permis de reprendre le titre dans la dernière phrase 🙂
chef d’espadrille ? non, plutôt pied nu sur un tapis volant 🙂
L’homme qui aimait les pieds…comme un léger parfum de Süsskind, de Thomas Fersen et de Charles Denner…en tous cas, un amoureux des femmes dans leurs détails comme dans leur tout…
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C’était surtout un constat très pragmatique 🙂
C’est très mignon !
Merci Aldor 🙂
Un texte très virtuose ! Bravo, j’aime beaucoup !
Merci ! virtuose ? non, joueur et combinard (mais je me suis bien amusé à chasser les « c » (d’entrée, « chaussure » était exclu… et « exclu » aussi !)
Oui c’est une lettre très fréquente en français, j’avais bien remarqué aussi la disparition de quelques mots-clés 🙂