Sitôt dénouée la laisse de vœux et d’étrennes le ficelant à janvier
– le faux-frère premier de la classe –
février s’éveille et s’élance.
Fiévreux et quinteux, cahin-cahant dans un frisson,
il se hâte sur ses vingt-huit trop courtes pattes
– autant de jours autant de nuits.
Jour pâle sur grise nuit, la trop courte aventure défile
et vite février s’accroche
au rêve fou d’un jour de plus
– frileux espoir souvent déçu. Si peu de clarté, tant d’ennui ;
bientôt février se lasse, s’effiloche, s’embrume et s’efface
– un jour, une heure et c’est fini.
Pauvre février ! Il a au moins l’honneur que tu écrives sur lui, ça lui redore son blason 🙂 J’aime beaucoup ce texte ❤
Merci Grumots 🙂
Il connaît malgré tout son jour de gloire tous les 4 ans !
C’est sûr, il a droit à sa petite rallonge de temps en temps 😉
Ce n’est pas le nombre de fois qui fait l’intensité de l’aventure
Et puis, pourquoi cette déconfiture ?
Vingt-huit a beaucoup de compagnons pour se constituer
alors que vingt-neuf ne connait que lui-même pour se perpétuer.
hé mais c’est pire : non seulement 29 ne vient que tous les quatre ans, mais il n’a pas d’amis 😦
Va falloir l’inscrire sur FB… 😉
Je ne comprends vraiment pas pourquoi Février, le pauvre Février a si mauvaise presse auprès des humains. Il est quand même le seul de tous les mois à se contracter pour nous permettre d’entrer plus vite dans le printemps éclatant !
C’est vrai que j’ai un peu chargé le tableau ; et tu as raison, février nous rapproche plus du printemps que janvier et ses 31 jours glacés.
Vingt-huit petites pattes qui galopent vers les giboulées de mars…
Joli façon d’évoquer ce petit fiévreux 🙂
merci Almanito ; j’essaie de temps en temps d’écrire un petit poème par mois de l’année. Peut-être qu’un jour j’aurais fait le tour de l’année 🙂
Trop court ! 😉
Mais c’est superbement dit…
Pauvre petit mois…
Merci Licorne ; trop court ? j’aurais du faire au moins 28 lignes…
🙂
ainsi ainsi
mais voyons don’
le pauvre mois découragé
oublie-t-il que le temps qui passe
– et dieu sait qu’il passe trop vite –
lui redonnera son autre patte…
blanche ou pas
🙂
Février a en effet de temps à autre un jour de rab, ce que ses petits camarades n’auront jamais !
J’adore ton texte !
Et aussi février, synonyme pour moi de printemps précoce : mimosas en fleurs, terrasses de caé au soleil, carnaval sur la Prom, bataille de fleurs, mais va-t-il avoir lieu cette année ?
¸¸.•*¨*• ☆
Javoue que le nez pris par le rhume et le froid, je me suis un peu vengé sur février…
j’essaierai de lui faire un petit poème plus jovial d’ici la fin du mois.
Très joli texte et « fiévreux et quinteux » s’applique tout particulièrement cette année… c’est l’hécatombe autour de moi !
Merci Sandrion ! pieds glacés et nez bouché, c’est le lot de février
🙂
En tout cas ce mois de février a droit à un joli texte que beaucoup de mois lui envieraient. ..moi aussi.
Merci domiuke ; j’ai l’intention vague de faire un petit texte pour chaque mois de l’année, mais ça risque de prendre quelques mois 🙂
Février n’est pas si triste que cela, il y a la Chandeleur, Mardis Gras, la Saint Valentin… de quoi se consoler de l’hiver… En comparaison, janvier, avec ses 31 jours encore plus courts et encore plus froid, n’a qu’une galette des rois pour se consoler…
Certes ! je pense que j’ai été mal influencé par mon rhume ; je vais donc remettre février sur le tapis et lui essayer de lui offrir un petit poème joyeux 🙂
Soigne toi bien et ta vision du mois changera…
J’allais aussi évoquer ce genre de choses.
De plus, en Bretagne, les ajoncs sont en fleur et les mimosas s’y mettent aussi.
J’y songe, dès que désenrhumé 🙂
S’il faut que février ait 28 pattes, il doit passer la main du 29 à un de ses non-frères.
Par exemple, je verrais bien les devoirs et les faux du verbe falloir disparaître au bénéfice du 32 xième jour de juillet. Gagner une journée de soleil et de vacances et échapper à la malédiction de la quinte pulmonaire virale, qui dit mieux ? Je préfère et de loin rallonger le nombre de jours en été. Et si l’année ne comportait que des mois de juillet ou d’août, ce serait carrément le rêve. Cela permettrait un retour à des contraintes naturelles essentielles à la vie. Et il n’y aurait plus de premier de la classe, car avoir deux pattes permet d’avancer l’une, et puis l’autre en alternance. Ce qui fait qu’ils seraient premiers à tour de rôle.
Fameuse idée que ton texte, carnets, et fumeuse idée que la fumigation que je te propose pour calmer tes quintes.
On devrait même pouvoir déplacer tous les jours de février pour les coller entre juillet et aout, comme mois intermédiaire pour faciliter les échanges entre aoutiens et juillettistes 🙂
Février, si tristement résumé, m’a pourtant fait un joli cadeau, quelque décennies plus tôt, et un 29, en plus…joli texte.
🙂
February, month of despair,
with a skewered heart in the centre.
I think dire thoughts, and lust for French fries
with a splash of vinegar.
Margaret Atwood.
Je n’avais pas pensé aux frites ni au vinaigre….
Excellente écrivaine – de SF notamment – avec pas mal d’humour.
c’est noté.
merci
« Jour pâle sur grise nuit, la trop courte aventure défile
et vite février s’accroche
au rêve fou d’un jour de plus » Mon préféré !!
Hi, hi! Pauvre février qui sacrifie ses heures de gloire aux mois du printemps. Après…un mars et ça repart! Ok, je sors…😄
Merci Emilie !
Et imagine… si les 28 jours de février tombent un dimanche !
🙂
Et apres, on s’étonne que je m’angoisse…😆😆😆
🙂
Voilà que cette petite ode au mois de février que je déteste le plus au monde a le bon gout de me ressusciter. Du moins un peu.
Décidément, février ne laisse pas indifférent ; mais si ses 28 petites pattes ont le pouvoir de te faire revenir par-ici (même un peu), alors vive février !!