Alors bientôt janvier déboulonne décembre ?
Décidément on met les bouchées doubles pour siphonner le vieux calendrier !
C’est vanité et puis c’est inutile : dans le manège qu’entrainent les semaines – rondes machines où ronronnent les jours – les mois qui filent s’effilochent et reviennent ; de même tour à tour basculent les saisons, avant que chaque fois la boucle les ramène.
Que dure décembre ou que janvier advienne, comme un gros chat l’année fait le dos rond : tourneboulant tout le calendrier, l’an neuf et l’an passé s’ouroboroulent en boule.
* * *
Le dernier verbe est librement inspiré de l’ouroboros, figure d’un serpent qui saisit sa queue dans sa gueule, symbole – entre autre – de l’éternel recommencement des choses.
Fan je suis, fan je resterai, envers et contre l’an qui passe et l’autre, là, qui revient.
Fan-qui-reste de l’an-qui-passe, ou l’inverse ? 🙂
Sur le fond tu as raison, sur la forme aussi, d’ailleurs, mais je ne peux m’empêcher d’attendre l’an prochain avec impatience, sans doute une vieille forme de superstition, mais cet an 2015 m’aura apporté tant d’embrouilles, qu’il peut bien bouler où il veut, j’espère bien que les choses vont finir par se dérouler autrement.
Même si j’aime bien l’image de l’ouroboros et des années qui s’enroulent, ça fait pas que j’ai raison ; et puis, par la force des choses, 2016 ne sera pas un bis de 2015 ; on n’est pas dans Le jour de la marmotte (malheureusement?)
pendant ce temps, je m ‘ouroboroulerai… comme je l’ai fait… depuis toujours… d’autant que je me souvienne… à bientôt ouroborouleur… n’est-ce pas?
Je me ne suis même pas demandé comment ce nouveau verbe aller se conjuguer ! d’ailleurs, il est de quel groupe ? ouromborouler ? ouromboroulir ? ourombouroloir ?
J’ai téléphoné au Professeur Taurus, ravi. Il suggère une forme verbale du type « ouroborosser », 1er groupe…
si le professeur le dit 🙂
Pour ma part et l’ayant lu dans le dictionnaire Roulemboule, il parait qu’il est transitif et du quatrième groupe. C’est-à dire capable de s’adapter à tous les groupes et de s’utiliser en fonction des nécessités d’une situation.
C’est fort pratique. Il faudrait penser à rédiger une version à-jour du dictionnaire Roulemboule (c’est à dire une version qui s’adapte à tous les groupes et s’utilise en fonction des nécessités d’une situation). chiche ?
Chiche ! 😀
Version ajout à jour du jour du dictionnaire roulemboule :
J’ourobodore le sens du vent,
Tu ourobobines le courant,
Il ouroborgne un peu semblant.
Nous ouroborborygmons quelques propos,
Vous ourobosselez l’abordage,
Ils ourochamboulent de concert.
Wahou ce commentaire me donne le tournis (c’est un compliment)
Ce qui tend à prouver que la catégorie tournisorienne wahoute toujours un peu de ses ouroboroulades vertes dans l’herbe des bouts d’an. Merci Valentyne 😉
On ne saurait mieux dire ; ça ouvre même des perspectives inusitées, et courbes comme la spirale de l’ouroboros…
Décidément on ouroboroule beaucoup de blog en blog (voir poésie et commentaire chez Valentyne). Et s’il me fallait, moi aussi, un jour, que j’ouroboroulasse! (ouroboroulisse? ou lusse?)
Le professeur Taurus se disait aussi que sa dernière conférence n’a pas été vaine, si elle t’a suggéré ce verbe si joliment utilisé pour célébrer la fin d’une année qui n’est que le début d’une autre 😀
En effet, mille mercis au professeur Taurus et à ses conférences !
http://ecriturbulente.com/2015/11/20/les-conferences-du-professeur-taurus-2/
Le temps est un siphon ascenseur en forme de spirale ascensionnelle ouroborosienne… ?
Déboulonnons le circuit 2015, et pof, yapuka grimper plus haut. 😉
La tête en bas, ça fait grimper plus bas. Quelle aventure, O Carnet !
Pas d’affolement dans les turbulences du temps. Puisque lenteur et réflexion débouchent toujours sur une nouvelle vision de ce dernier.
« Le temps est un siphon ascenseur en forme de spirale ascensionnelle ouroborosienne… » en quelque sorte, c’est un peu ça, mais personne n’a déposé le brevet pour 2016 !
Que le prochain janvier advienne, il nous apportera une année plus paisible, je crois et j’espère 😉
Depuis mon entrée en retraite, le calendrier me joue des tours, les jours et les dates me tourneboulent 😆
Jolie réflexion dans l’air du temps !
Mais alors, le temps t’a manqué pour le Jeudi-Poésie ? 😉
Gros bisous de Lyon
Merci Soene,
le temps ne m’a pas manqué, au contraire, j’ai eu tout 2017 et 2016 pour me préparer 🙂
et le temps serait une sphère qui nous roule dans la farine des heures qui passent, un temps pâtissier et nous serions des éclairs (au chocolat??)C’est l’effet ouroboros je crois!
Je sentais confusément qu’il manquait une lecture patissière du temps qui passe ! Merci Dominicano :).
Faut-il laisser gonfler la pâte ?
ça dépend des nécessités de la situation 🙂
C’est là qu’on mesure le manque d’une réédition du Roulemboule-Patissier…
Grace à toi c’est un grand jour, je viens de faire connaissance avec l’ouroboros avec ce joli texte. Ca me change des sempiternels griffons, centaures, phénix, harpies, etc…
Ouroboratif et appétissant. Merci.:D
Merci Modrone ; l’avantage de l’ouroboros comme animal de compagnie, c’est qu’il revient toujours !!
Je vois que le Professeur Taurus est convaincante ! Avec son ouroborumachin mais tu as raison quand tu parles des années qui se suivent et se rejoignent d’une certaine façon (et se mordent la queue^^) ! Comme Monesille j’ai hâte (même si je sais que juste le n° d’année change) d’enterrer 2015 et ses mauvais souvenirs… Une belle réflexion qui me met en joie ! 😀
Je ne peux que conseiller la lecture des conférences du professeur, avec plein de mots si beaux qu’ils paraissent inventés pour l’occasion 🙂
Je connais bien le Professeur et je peux te dire qu’elle parle aussi bien qu’elle écrit et qu’on voit danser l’amour des mots dans ses yeux ! C’est du vécu Monsieur ! 😉
Elle est géniale, ta dernière phrase! J’aime l’idée de l’année qui fait le dos rond!
Merci Emilie. Mais tu veux dire que j’aurais pu éviter d’écrire les quatre premières ? décidément, comme paresseux, j’ai encore des progrès à faire !!!!
faut que je retourne ourobosser…
Tu as raison, soyons équanime! 😀
Merci Coquelicot. Outre qu’il est équanime, le serpent Ouroboros est aussi le modèle de celui-qui-joint-les-deux-bouts, fort utile en période de disette.
Je prône une mise à l’écrou du bout long qui sert de fil à temps …
🙂
Wahou ce texte me donne le tournis (c’est un compliment) 🙂
BIenvenue sur le manège du bout-de-l’an !
Ourobo qui roule sa bosse, retombe toujours sur ses pieds.
Alexandrins ouroboliens, douze pieds, mille pattes,
Ourobondissent, s’échauffent, ne retombent jamais,
Pieds ailés, course infinie en douze mois nouveaux,
Anciens ou déjà vus, ouroboles de la vie.
Joli Jacou !
j’aime beaucoup les « alexandrins ouroboliens, douze pieds, mille pattes » et les « ouroboroles de la vie » 🙂
Tu fais bien de parler de l’éternel recommencement des choses.
La roue tourne et elle tourne de plus en plus vite.
J’en suis toute étourdie, sais-tu?
Et des fois la roue nous fait tourner en ourobourique !
Que dire ?
Le texte de ce cher Dodo Paresseux puis les commentaires drôles et poétiques me mettent en joie. Merci à tous pour vos bons et beaux mots !
Merci Milton ! ils sont bien, les commentaires, hein ? 🙂
Heureusement que tu as donné l’explication de ce mot que je n’arrive pas à prononcer ! Et que je n’arriverai pas à retenir ! Et si je le retenais, comment le placer dans une conversation sans l’écorcher et sans passer pour une « m’as-tu vue » ? 😉
C’est un mot qui n’existe pas vraiment (enfin, si, juste pour ce texte là), c’est donc normal que tu n’arrives pas à le prononcer (je l’écorche une fois sur trois) ; et si tu arrivais à le placer dans une discussion, tes auditeurs ne comprendraient rien 🙂