Le jour où, encerclé par la foule des villageois brandissant qui des fourches, qui des faux (des vraies), bref tout l’attirail hétéroclite des outils agricoles contondants et qui tous hurlaient « à mort Frankenstein ! » – confondant dans leur malédiction le créateur et la créature – autour du moulin qu’ils venaient d’incendier – piètre abri qu’il avait choisi là…non, mais quel benêt il faisait parfois ! -, il se dit que non seulement cet imbécile de docteur lui avait donné un physique ingrat, une âme candide et une intelligence médiocre, mais qu’il lui avait aussi – certes bien involontairement – légué un nom fichtrement difficile à prononcer.
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Le jour où / je me suis dit, mode d’emploi.
Oui, à la réflexion, ça fait beaucoup… On ne choisit pas davantage son créateur que sa famille!
C’est vrai ; en occurrence le créateur n’a pas vraiment « choisi » sa créature,il l’a volé par pièces et morceaux, la nuit, dans des cimetières, recousu et électrocuté !
(ce qui n’est pas tout à fait une bonne excuse).
Quand on pense que Mary Shelley a inventé ces personnages lors d’un jeu littéraire avec son mari et Lord Byron… Nous sommes trés peu de choses.
Merci hahahihi
C’est bien la preuve – s’il en fallait une – que les jeux littéraires sont une excellente invention !
et…merci à Mary & George Gordon Byron !
🙂