Le jour où (réfugié dans un moulin en feu)

Le jour où, encerclé par la foule des villageois brandissant qui des fourches, qui des faux (des vraies), bref tout l’attirail hétéroclite des outils agricoles contondants et qui tous hurlaient « à mort Frankenstein ! » – confondant dans leur malédiction le créateur et la créature – autour du moulin qu’ils venaient d’incendier – piètre abri qu’il avait choisi là…non, mais quel benêt il faisait parfois ! -, il se dit que non seulement cet imbécile de docteur lui avait donné un physique ingrat, une âme candide et une intelligence médiocre, mais qu’il lui avait aussi – certes bien involontairement – légué un nom fichtrement difficile à prononcer.

 

*  *  *

Le jour où / je me suis dit, mode d’emploi.

5 commentaires

    • C’est vrai ; en occurrence le créateur n’a pas vraiment « choisi » sa créature,il l’a volé par pièces et morceaux, la nuit, dans des cimetières, recousu et électrocuté !
      (ce qui n’est pas tout à fait une bonne excuse).

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.