Le matin où, bien assis à la table du jardin devant un bol de café et une tartine, le chant des piafs et le glouglou de la fontaine dans les oreilles, une colonne de fourmis processionnant entre les herbes, alors que je sacrifiais mollement au rituel quotidien de la lecture du journal du canton (quatre pages de foires aux bestiaux, réclames d’engrais, annonces des travaux communaux, météo et nouvelles internationales), mon œil a soudain glissé au bas du compte-rendu d’une course de tracteurs, à la recherche des commentaires et je me suis dit que décidément, trois semaines de vacances ne suffiraient pas à me sevrer des petits travers du web.
* * *
Deuxième « jour-où-je-me-suis-dit », sur une idée de ma femme, première lectrice et relectrice de ces carnets (merci !)
A mon avis ta femme est très perspicace et te connaît bien !!! Ecoute la !!! 😆
Entièrement d’accord avec les deux premiers points, j’applique le troisième
🙂
On prend de drôles d’habitudes à lire sur le web… Personnellement il ne m’est jamais arrivé de chercher les commentaires après avoir lu un article dans le canard du coin.
Bonne fin de semaine!
Merci Plume et page ; personnellement, ça ne m’était « encore » jamais arrivé..
oui, suis pas étonnée , ’cause je cherche comment cliquer sur le « J’aime » en écoutant la télé .. ou plutôt, sur le non-j’aime. 😦
Ah oui quand même !
pour le non-j’aime de la télé, il y a peut-être bien le bouton « éteindre », mais c’est radical !
Je n’ai pas de télé, et les rares fois où je regarde un film à la télé, je prends la télécommande pour revoir une scène qui m’a plu, … et je m’étonne de ne pas y arriver !
Hé bien finalement, on dirait qu’on est nombreux à être atteint !
🙂
Quelle chance pour toi d’avoir une lectrice attentionnée.
Quelle chance pour nous qu’elle te suggère de soigner ton addiction au web par l’écriture.
Quelle chance pour elle d’être la première à découvrir ces petites perles.
Quelle chance pour nous que trois semaines hors de la toile ne soient pas suffisantes pour te sevrer.
Quelle chance tout court d’avoir une plume joyeuse qui glisse sur le papier/clavier comme un ruisseau dans la montagne et s’envole à la poursuite de nos rêves.
Merci !
et aussi,
quelle chance d’avoir des lecteurs et des lectrices,
quelle chance qu’ils/elles prennent le temps de laisser des commentaires
quelle chance que ces commntaires soient plus plaisants à lire que ceux du « Journal hebdomadaire et cantonal de Trifoullis-les-Trois-Canards »,
quelle chance d’avoir ces chances là !
[…] le jour où, le matin, l’après-midi, voici une quatrième variation sur "le jour où / je me suis dit". […]
[…] le jour où, le matin, l’après-midi, voici une quatrième variation sur "le jour où / je me suis dit". Si […]