La nuit, si tu t’imagines

Si tu t’imagines que quand il y a le feu, il n’y a plus que le feu qui compte…mais non, fillette, il y a aussi les allumettes, les brochettes, les côtelettes, les pommes de terre sous la cendre, et enfin parfois les pompiers qui comptent quand il y a le feu !

Fillette, si tu t’imagines que le feu est un hypnotiseur, que le ciel a chassé tous ses nuages pour nous, qu’il a fixé au plafond des punaises de cuivre, croché une lune découpée dans du papier carton ! Fillette, fillette, bien sûr, on respire, on s’aère, mais ferme cette fenêtre, il fait assez frisquet comme ça. Si tu t’imagines que c’est la saison des vacances, entre la mer et le ciel, et xa va xa va xa va durer toujours (image de l’infinitude ?), qu’il n’y aura plus de rentrée plus d’école, ce que tu te goures, fillette, fillette. Regarde cette étoile, entre soleil et planètes, je la vois, tu la vois, et pourtant elle n’existe plus, alors range tes affaires, laves-toi les mains les dents, au dodo, éteins la lumière en vitesse et ne vas pas t’imaginer des choses, fillette, fillette.

 

*    *     *
Clin-d’oeil appuyé à Raymond Queneau (sans oublier Juliette Gréco) pour cet hommage à Jacques Jouet, l’oulipien de l’année du site Zazie/Oulipo. Le texte de Jacques Jouet visité ici est, avec ceux des autres participants, .

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