La nuit je croise dans le noir de gentils anges missionnaires
Et le temps d’un bonjour-bonsoir, leur amitié mercenaire
Offre un amour transitoire aux petits cœurs surnuméraires
Et ces amours sont sans histoire,
Le soir au son du limonaire.
Dans ces rencontres de hasard cueillies le sourire à l’envers,
Les amoureux sont migratoires et Cupidon est débonnaire,
Offrant le désir sans déboire aux petits cœurs qui désespèrent.
Et ces amours sont sans histoire,
Le soir au son du limonaire.
Les préliminaires de bazar sous la lumière des réverbères
Ont un relent de savon noir, mais ça vaut mieux que l’ordinaire.
Ça vaut l’envie du samedi soir bénie devant monsieur le maire,
Des petits époux en peignoir,
Le soir au coin du frigidaire.
Peut-être même que dès ce soir pour une nuit j’aurai affaire
A un joli hercule de foire, un bel amant intérimaire
Qui ne me prenne pas pour une poire, qui ait un peu de savoir faire,
Le temps d’un amour sans histoire,
Ce soir au son du limonaire
Si ses efforts sont méritoires, alors ses bontés sans mystère
Lui vaudront un petit pourboire, ce soir au son du limonaire,
Et je caresse encore l’espoir, sans pour autant beaucoup m’en faire,
Que ce p’tit corps à corps d’un soir
Ne me le rende pas trop cher.
Si vient l’envie de le revoir, s’il doit m’arriver de lui plaire
Il faudra nous dire au revoir, chers petits anges missionnaires
Je ne sortirai plus le soir, à moi les amours ménagères
Finies les amours sans histoire,
Le soir au son du limonaire.
Très beau texte Jérôme !
Ce sera une magnifique chanson 🙂
Bravo
Merci !
Il traine un gout de rondeau redoublé avec des rimes internes sur les octos (peut-être st-ce une autre forme ? Rondel ?). Je ne sais pas si la contrainte était voulue ainsi. Si oui, je trouve dommage les entorses à la prosodie classique. Si non, c’est d’une très belle originalité avec cet accolement d’octosyllabes et ce titre qui revient en écho dans (presque) chaque strophe avec un imperceptible gout du « Cor » d’Alfred de Vigny (dans la version de Trenet).
Merci beaucoup ! Je n’avais pas du tout songé à suivre une forme précise. Les seules contraintes qui se sont imposées ont été le titre en écho, l’octosyllabe redoublé et ses rimes répétées. Votre référence à Trenet me touche d’autant plus que j’ai plus d’affinité avec la chanson qu’avec la poésie écrite.
Oh que j’aime ! Sourire
Il est plein de vie, de rythme, à la fois drôle et touchant
Un clin d’œil attachant à la vie.
Merci beaucoup et bravo
Zoé
Merci !