Je me souviens du silence de cathédrale qui accompagnait le pensum des bons vœux et des bonnes résolutions du nouvel an ; je me souviens que, pendant ce temps, dans le salon au bout du couloir, la télévision promettait un monde d’hallucination à ma soif de distraction et enchaînait les émissions animalières où des requins croisaient des silures au milieu d’algues géantes qui semblaient des cactus tremblotants.
Je me souviens des lunettes du commandant Cousteau, qui traquait ces images, pour moi seul, dans les recoins de l’océan, pendant que je recopiais mes vœux d’abord notés au crayon sur des feuilles volantes retenues par un trombone ; je me souviens du petit carnet couleur abricot où je les calligraphiais laborieusement.
Je me souviens que malgré mes bons vœux, des désastres sans danger feraient invariablement oublier ces promesses de sagesse sans suite.
* * *
Bravant ces présages accumulés, je prends la résolution de tenir à flot les carnets paresseux pendant 2014 au moins ; et j’en profite pour souhaiter tous mes vœux aux lecteurs, passagers comme réguliers.
J’ai emprunté l’idée de ce petit texte de circonstance à un billet du blog de La Silure. Les mots imposés étaient hallucination, abricot, recoin, cathédrale, suite, couloir, lunettes, trombone, soif, danger, sagesse, requin, cactus.
Merci pour tes voeux cher poète, mais n’as tu pas oublié dans ton texte le facétieux requin ?
Oups ! Le requin est revenu ; il lui est arrivé ce qui arrivait à mes bonnes résolutions….oublié(es) en route !
Merci et bravo, pour ce logo-rallye de début d’année! Meilleurs voeux littéraires à vous aussi.
La Silure