Qui c’est-y qui nous aide à vivre ? qui nous soutient quand on est ivre ?
Sans qui on s’rait avec notre peau comme des costumes sans porte manteau ?
nos squelettes.
Z’ont ni sein ni cil ni cerveau, ni c’que l’homme cache dans son maillot,
Mais ces jolies choses durent qu’un temps et nos os en ont pour longtemps :
perpète !
Nos corps font de belles chrysalides, sacs mous fragiles et peu solides
aux petits papillons d’ivoire qui secs et blancs brilleront dans le noir,
esthètes.
Si avant l’trépas nous avons l’apparence que nous pouvons,
La mort proprement nous nettoie, vire la tripe molle et le foie,
épure.
Enfin tranquille dans leur tombeau, débarrassés d’nos oripeaux,
de tripes, de gras et de boyaux, nos petits os seront au repos,
pépères.
Quoi qu’on y fasse et quoi qu’on dise, ils survivront à nos bêtises,
Ils patientent prêts à la relève, pour eux notre vie n’est qu’un rêve,
bien bête.
On n’a qu’une vie pour les nourrir, pour leur laisser un bon souvenir !
Depuis l’temps qu’ils attendent leur tour, ils survivront à nos amours,
nos squelettes.
Braves gens aimez vos squelettes, buvez du lait, buvez du lait
On n’a qu’une vie pour faire un chouette jeu d’osselets
« je ne bois jamais de lait le matin, ça fait cailler la téquila de la veille » 😉